Historique sur Microsoft
DOS, que ce soit dans sa version IBM PC-DOS ou dans les versions pour clones MS-DOS, ne comportait pas d'interface graphique. Il était possible avec une grande facilité de créer des graphiques sous le langage BASICA (GW-BASIC pour les clones) livré avec le système, mais les commandes devaient être mémorisées par l'utilisateur et tapées à la main, ce qui rendait le système pénible d'emploi.
Par ailleurs, chaque couple application/périphérique exigeait son pilote générique, ce qui rendait la gestion de ces pilotes compliquée et constituait un frein à l'évolution des configurations.
Inspirées d'interfaces comme l'Alto de Xerox, puis du Lisa et du McIntosh d'Apple, les premières versions de Windows, en 16 bits, s'appuyaient sur l'OS existant : MS-DOS. Celui-ci ayant été conçu monotâche, on y lançait Windows comme un simple programme, qui incorporait dès lors quelques unes de ses fonctions (comme le tracking de la souris au système. La limitation intrinsèque propre au monotâche, ainsi que le côté marginal de Windows 1 (dont les fenêtres ne faisaient que partager l'écran sans superpositions), puis Windows 2 (permettant les superpositions, mais de faible performances) n'inquiétèrent pas alors le rival Apple, plus préoccupé de la stratégie d'IBM.
IBM ne pensait pas l'usage du mode graphique viable avec la limitation à 640 K du DOS ni la faible résolution des écrans de l'époque et s'orienta vers un multifenêtrage en mode texte, Topview, très réactif, mais gardant malheureusement l'inconfort du DOS.
Windows 3 intégra trois versions livrées simultanément : une en mode 8086 (16 bits simples), une seconde en mode 80286 (16 bits avec adressage étendu) et une troisième en mode 80386 (adressage 32 bits). L'appel de la commande win depuis le DOS effectuait quelques tests système en lançait automatiquement la version jugée la plus appropriée, sauf demande expresse de l'utilisateur au moyen de paramètres. La version du DOS était elle aussi testée, afin de substituer autant de fonctions Windows que possible à celle du DOS, qui ne servait plus guère que de lanceur et d'implanter les vecteurs d'appel aux bons endroits (un effet collatéral fut une série de messages d'avertissement si on lançait Windows depuis un OS concurrent comme DR-DOS). Son usage d'Adobe Type Manager le positionna comme un concurrent sérieux du McIntosh et déclencha de la part d'Apple un procès en contrefaçon qu'elle perdit à cause du précédent de l'Alto.
La version 3.1 poussa la qualité un peu plus loin en remplaçant Adobe Type Manager par TrueType. Une version 3.11 intégra de façon native l'usage du réseau local.
Ces versions avaient peu à peu fini par intégrer un noyau, un shell propre similaire au DOS et des utilitaires de gestion du système d'exploitation en plus de l'interface graphique qui donna son nom au système d'exploitation. Elles furent donc considérées comme les successeurs de MS-DOS, avec le confort que chaque périphérique comme chaque application n'avait besoin dès lors que du driver Windows, ce qui simplifiait consiérablement la gestion de ceux-ci.
Avec Windows 95, l'OS (Operating System), épaulé par une importante campagne de publicité grand public, rencontre un grand succès, dû en partie au fait que son éditeur a passé de très nombreux accords d'exclusivité avec les constructeurs d'ordinateurs leur interdisant d'installer un autre système sous peine de sanctions financières1. Vendu préinstallé sur la quasi-totalité des ordinateurs personnels qui ne proposent par ailleurs aucun autre système au choix, il possède un statut de quasi-monopole (ce qui n'est pas le cas sur les serveurs2).
Commentaires
Enregistrer un commentaire